Serge Fino explore le monde maritime avec ses séries Les Chasseurs d’écume et L’or des marées. À l’occasion de la sortie de Seul au monde, autour du Vendée Globe, Frédéric Lorge de la Galerie Comic Art Factory propose une exposition-vente consacrée à cet auteur. Entretien.
Pourquoi une expo-vente autour de Serge Fino ?
Frédéric Lorge : C’est la première fois en 25 ans de parcours que cet auteur est exposé. J’étais resté sur ce qu’il a fait il y a longtemps, comme Les Ailes du Phaéton mais là, j’ai décidé de me concentrer sur ses dernières réalisations : la saga des Les Chasseurs d’écume et ses deux nouvelles séries chez Glénat, Seul au monde et L’or des marées.
Pour quelle raison ?
Serge Fino réalise deux albums en couleur directe par an, ce qui n’est pas très fréquent en BD. Quand j’ai vu les premières planches de Seul au monde, j’ai été conquis. Je suis très sensible aux univers maritimes comme ceux d’Emmanuel Lepage. J’aime beaucoup la mer du Nord, la Normandie, la Bretagne... Je me suis vraiment plongé dans l’œuvre de Serge Fino en découvrant Les Chasseurs d’écume et j’ai commencé à faire une sélection de planches entre terre et mer, issues de cette série historique patrimoniale.

Extrait de L’or des marées T.1
Que pourra-t-on voir (et acheter) dans votre galerie ?
En accord avec l’auteur, je propose vingt-cinq planches originales, soit une sélection (drastique !) en noir et blanc des Chasseurs d’écume. Les visiteurs découvriront également quinze planches et les couvertures en couleur directe de Seul au monde et de L’or des marées. J’ai lu et relu les BD et proposé une sélection de pièces à Serge Fino, car je trouve que dans une bande dessinée, il y a toujours cinq ou six planches d’une qualité supérieure et représentatives.
Depuis quand tenez-vous la Galerie Comic Art Factory ?
Elle existe sur Internet depuis cinq ans et physiquement à Bruxelles depuis avril 2018. Je propose des expos qui durent trois à cinq semaines. La plupart du temps, elles sont centrées sur de la BD franco-belge et une à deux fois par an sur des auteurs américains. On a par exemple eu Gilbert Shelton et ses Freak Brothers. J’essaie d’avoir un équilibre entre le patrimonial et mes coups de cœur. Il faut que j’aime le livre car je ne peux pas proposer à la vente quelque chose qui ne m’a pas emballé. Même si c’est risqué car ce n’est pas parce qu’on a un coup de cœur qu’il est partagé...
Article publié dans le magazine Zoo n°74 (Novembre-Décembre)
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