Une famille ordinaire… plongée dans l’extraordinaire !
Qu’est-ce ce qui caractérise l’univers de Fantastica ?
Avec Fantastica on a d’emblée voulu créer un univers fantastique et médiéval, mais surtout immense, un peu à la Game of Thrones ! Ce premier tome se passe dans la cité d’Akbar qui est au milieu du désert et des roches en fusion mais le reste du monde de Fantastica peut être très différent... Parmi les éléments naturels, il y a des cristaux de toutes tailles qui ont des pouvoirs magiques... mais on en apprendra plus dans le prochain tome !

Le monde fantastique permet aux héros d’avoir des destinées hors du commun, un peu comme dans un jeu vidéo : le temps d’une aventure ils deviennent des héros. C’est un peu pareil pour le lecteur...
Pouvez-vous nous parler un peu plus de cette famille ?
Dans le monde réel, c’est une famille recomposée assez « classique » avec les problèmes qu’elle rencontre : Sarah a des difficultés avec son beau-père pendant que son père biologique n’est jamais présent... Pour le moment, elle est mon personnage préféré avec son beau-père.

Le monde fantastique est un vrai moyen de parler de la famille : les épreuves auxquelles chacun sera confronté vont les souder et les obliger à révéler plus vite qui ils sont vraiment. Rebelle, Sarah a un caractère de cochon mais Fantastica va la faire souffrir et l’obliger à trouver la force de remonter la pente. Leo aussi se voit tout d’un coup chargé de beaucoup de responsabilités : il devient chevalier sans le vouloir alors qu’il est le dernier sur le champ de bataille. Même si les deux enfants ne sont pas encore maîtres de leur destin, ils vont devoir faire des choix...
Charles le beau-père de Sarah et père de Léo, est à la fois prof et une force de la nature ! On ne sait pas encore grand-chose de leur mère, Danielle, mais ça va venir... Avec ce premier tome, on a développé certains personnages et laissé d’autres en retrait pour les découvrir plus tard... Danielle aussi va se révéler !
Graphiquement comment avez-vous défini tout ce monde fantastique et les personnages ordinaires ?
Une BD fantastique demande énormément de temps de recherche au niveau du design ! En règle générale, mon trait n’est pas réaliste et fonctionne donc beaucoup par le biais du design. Pour les armures par exemple, j’ai fait beaucoup de recherches, pris des armures médiévales que j’ai transformé pour les mieux intégrer au monde de Fantastica.
J’ai passé encore plus de temps sur la recherche de la famille, puisque je devais passer deux tomes avec eux !

Il y a énormément de créatures dans Fantastica, avez-vous un monstre préféré ?
J’ai fait beaucoup de projets avec des monstres, du coup j’en ai inventé un grand nombre, ce qui fait que j’ai une grande base de données dans laquelle je peux piocher ! Les enfants m’en demandent toujours en dédicace !
Dans ses scénarios, Lylian me demande des monstres assez spécifiques : il prend des animaux familiers qu’il mélange ! Par exemple, il veut un croisement entre un chat et un éléphant, une vache avec une tête de tapir : c’est assez drôle ! J’ai ensuite beaucoup de liberté pour les dessiner.
Et avez-vous une scène préférée ?
J’aime bien les scènes intimistes, par exemple quand Charles discute avec Léo ou particulièrement quand Danielle et Charles ont un moment pour eux sur le dirigeable. A ce moment-là, le récit ralentit pour nous donner un point de vue panoramique qui permet de se rendre compte de l’immensité de Fantastica...

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