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Mikl Mayer, pour un monde plus tolérant

La bande dessinée pour s’engager

Affiche pour le 17 mai

Affiche pour le 17 mai

Tu as commencé à publier la série sur Facebook. Comment gère-t-on les critiques sur les réseaux sociaux avec un sujet en proie à la polémique ?

Je lis le plus souvent de bons retours, je passe vite sur les mauvais sauf quand il y a des explications. Il faut savoir faire abstraction des mauvaises critiques.

Que des couples gays se reconnaissent dans ma BD me flatte car je suis célibataire sans enfants, donc j’ai dû imaginer entièrement cette situation ! Je n’ai eu que des retours positifs. Mais comme la publication s’est faite sur ma page facebook, Têtu et Yagg, le public était déjà concerné et réceptif. Maintenant j’aimerais bien sortir de ce public et voir les autres commentaires, car je voudrais aider à changer les mentalités sur l’homoparentalité.

C’est primordial pour toi de faire passer un message ?

C’est très important : l’art est fait pour faire réfléchir.

Comment t’es venue l’idée du tueur en série ?

Le personnage du maquilleur est inspiré d’un tueur en série réel qui a sévi entre septembre 75 et janvier 76 à San Francisco. Il avait enlevé plusieurs gays, pour les tuer puis les maquiller. Malgré ce côté sombre, cette BD est comique avant tout : j’aborde des thèmes très durs mais j’essaye de rire de tout. On est Charlie ou on ne l’est pas !

Le Tueur en série de Mes papas avant avant moi

Une victime du Tueur en série de Mes papas avant moi


Pourquoi avoir voulu raconter Mes Papas avant moi ?

Dans Mes Papas et moi, le passé des papas revient souvent donc je trouvais important d’expliquer certains épisodes. Je peux ainsi montrer leur évolution, comment ils se sont rencontrés, mis en couple, aimés... J’espère que cet « avant » offre un plus aux lecteurs, montrant que les personnages ne sont pas caricaturaux. Ils ont une histoire, un passé et des fêlures. Mes Papas avant moi devrait se faire en deux albums, avec beaucoup d’inédits, mais il reste à convaincre les maisons d’édition.

Essai pour Manu Dibango

Recherche pour Manu Dibango

Tu as aussi un projet autour de Manu Dibango, le célèbre musicien camerounais...

C’est mon plus gros projet ! Il a fallu réécrire son histoire, faire des recherches sur le Cameroun, sur le voyage qu’il a fait etc. J’ai fait beaucoup de recherches graphiques, car je ne voulais pas que le dessin soit le même que sur mes précédentes séries.

Il m’a fallu réinventer le personnage, lui recréer une personnalité. Sans compter la difficulté de parler de musique en bande dessinée. Au-delà de l’artiste qu’est Manu Dibango, j’ai trouvé un grand intérêt à raconter la relation qu’il avait avec son père. Un nouveau défi que j’espère pouvoir montrer bientôt !

Quels sont tes autres projets ?

J’ai bossé sur une affiche pour le 17 mai contre l’homophobie, liée à Mes Papas avant moi. C’est très important pour moi de parler de tous ces jeunes qui mettent fin à leurs jours parce qu’ils ne sont pas acceptés comme ils sont.

Et je travaille aussi sur une nouvelle bande dessinée En caisse ! qui raconte le quotidien d’une équipe d’employés de supermarché. Je prépare aussi un hors-série de Mes Papas et moi qui devrait surprendre !

Et qu’en est-il de la suite de Mes Papas et moi ?

La suite, je ne vais pas l’écrire tout seul !

Recherche pour Manu Dibango


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Commentaire (1)

Superbe rencontre / interview de Maylis et Mikl. Thx pour ce partage de l'acceptation de l'autre.

Le 22/05/2016 à 01h14