Beaucoup de nouveaux personnages
Comment, Denis Falque, avez-vous appréhendé cette série ?
Denis Falque : J’ai, par exemple, joué avec la couleur pour identifier les flash-back au lieu de changer le dessin. Le cahier central du premier tome, qui se passe pendant les Croisades, est en couleur directe. Les autres planches sont colorisées sur ordinateur. A part cela, je travaille de façon traditionnelle pour le dessin et l’encrage sur un format de 50 par 40 cm environ.

Comment fonctionnez-vous, scénariste et dessinateur ?
Didier Convard : On se connaît bien évidemment. J’ai toujours beaucoup d’avance en particulier sur le découpage total. Mais je livre à Denis de 12 à 20 pages à chaque fois.
Denis Falque : Je peux ainsi chercher la documentation, réagir. Il y a tous les détails nécessaires en particulier ceux pour les planches à venir. Avec des chapitres divisés en plusieurs parties c’est plus simple. Je peux revenir sur une page ou la refaire. Je garde les planches un certain temps pour les regarder de façon critique. Aujourd’hui, je suis totalement sur Lacrima Christi : il faut aller vite pour avoir avec le lecteur un rendez-vous régulier.

Vous reprenez souvent votre travail ?
Didier Convard : Je réécris parfois si je ne trouve pas le bon rythme. Cela m’est arrivé pour Les Gardiens du sang. Pour Lacrima Christi, j’ai plein de nouveaux personnages, surtout en Corée du Nord. Je ne sais pas où je vais arrêter cette aventure.
Denis Falque : Il me surprend toujours ! Quand je lis le scénario, je découvre l’histoire comme un lecteur.
Vous croyez qu’un Lacrima Christi aussi terrifiant existe ?
Didier Convard : Des souches terribles existent. On l’a vu avec une épidémie comme Ebola. Si on s’en sert à des fins militaires ou terroristes, tout est possible. On se souvient peu que les USA ont utilisé la variole au XIXe siècle pour décimer les populations indiennes. On leur donnait des couvertures infectées. Vous verrez les effets du Lacrima Christi à la fin du premier tome : l’horreur totale.
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