Inspiration : la vie
Quelle est ton inspiration pour créer tes personnages ?
La vie ! Walking Dead n’est pas qu’une série de zombies. Elle se déroule de nos jours aux Etats-Unis, donc on ne peut pas isoler nos personnages de cette réalité. Pour créer leur environnement, Google Image est mon meilleur allié ! Je m’inspire aussi beaucoup de ce que je vois au quotidien, même si les personnages évoluent dans ma tête.

On ne trouve jamais exactement le modèle qu’on cherche dans la rue, mais je me dis souvent que je devrais emmener un carnet pour faire des croquis dehors. Ce que je ne fais jamais vu que je dessine 6 à 7 heures chez moi... Quand je sors, j’enregistre ce que je vois pour le mettre sur papier en rentrant.
Souvent les humains sont plus dangereux que les zombies…
On dit souvent que Walking Dead n’est pas vraiment une histoire de zombies mais plutôt une histoire humaine sur fond de zombies. Si c’était juste un récit de zombies, il n’aurait pas duré aussi longtemps. Le cliché d’horreur ou d’action « l’humain est pire que le monstre dont on se méfie » nous a très souvent servi. Dans ces genres, on essaie souvent de ne pas laisser le monstre rentrer alors que la plus grande menace est déjà l’intérieur.
En plus dans le tome 23, une grande surprise arrive : un danger immense. La réaction des Américains était impressionnante, car de nombreuses personnes ont été choquées par la manière dont on a « brisé » les règles du genre en créant des zombies parlants alors que...
Quelles sont les qualités principales du groupe que vous suivez, pourquoi lui plus que les autres ?
Robert était vraiment excité par cette question : que va-t-il se passer ? Il fallait à chaque fois faire exister cette petite colonie de jour en jour. Ce comics pourrait être le plus noir de tous, mais il fallait aussi des moments positifs pour éviter que nos personnages ne deviennent complètement fous.

Après la grande guerre contre Negan, il nous fallait faire un bond dans le temps pour commencer autre chose, un moment où tout semblait sous contrôle, où la colonie reprenait son souffle avant de commencer une nouvelle aventure. En plus, suivre un groupe permet de donner naissance à de nombreuses histoires individuelles, de rencontrer d’autres communautés et parcourir des lieux différents.
De nombreuses questions attendent encore des réponses. Pour beaucoup d’endroits, on se demande ce qui est arrivé et on ira peut être voir. Mais on s’occupera jamais de ce qui se passe ailleurs, on reste attaché à ceux qu’on a croisés. On ne fait pas comme dans World War Z : on reste dans l’ignorance du reste du monde même si on se doute qu’il a aussi été touché par le fléau zombie.

Et à quelles questions ne répondrez-vous pas ?
Beaucoup de gens nous demandent ce qui s’est passé avec les gares, les usines, etc. On n’a pas réponse à tout et on se doute bien que notre histoire n’est pas 100 % réaliste car personne ne survit à l’abandon de toutes les grandes industries, notamment le nucléaire, qui se détériorerait très vite.
Il est bien plus intéressant de s’attacher à ce qui peut se passer humainement et de se servir de tous les détails liés au contexte pour créer la suite des événements. C’est comme dans un film d’action : on s’en fiche de savoir pourquoi la femme/les enfants/la famille du héros ont été tués, ce qui est intéressant c’est de découvrir comment il réagit à tout ça.
Quels sont tes projets hormis la suite de Walking Dead ?
Robert Kirkman et moi avons l’immense et infini projet The Passenger qu’on aimerait boucler un jour. Cette année un de mes albums est publié directement en France : Le souffle du Wendigo. Et bien sûr j’ai aussi plein d’autres choses en cours !

Votre Avis