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Mélodie d’amour à New York

Les clichés comme terrain de jeu !

Quant à tes bruitages, ils occupent quasiment la place d’un personnage !

La case du kidnapping avec l’immense démarrage de la voiture vient directement du dessin animé ! Comme je suis né en Italie, j’ai plutôt baigné dans le comics que dans le franco-belge. J’y ai découvert les cases qui variaient énormément et où les personnages sortaient des cases, encerclé parfois par des bruitages.


Vous jouez d’ailleurs avec les stéréotypes, notamment, l’italien fou amoureux qui répète « Cara mia »…

Quand Gihef m’a montré le projet, il m’a dit « excuse moi, Antonio, il y a un Italien dans la BD. » J’ai rigolé ! Il m’a fallu jouer avec le cliché du riche gaga italien très démonstratif. Sa cigarette, ses yeux charmeurs : un cliché parmi d’autres qu’on a adoré reprendre !

D’ailleurs pour la fin qui se déroule à Rome, on a fait une sélection des clichés sur cette ville. La vespa, la bouche de la vérité : tout est tiré du film Vacances romaines avec Audrey Hepburn, qui a crée ces clichés de l’Italie ! Comme ça fonctionne dans la comédie, on en joue !


Cette histoire aurait pu s’arrêter au cliché du baiser sur le toit…

Sauf que c’est une histoire chorale. On veut vraiment raconter l’histoire de cet immeuble et de ses environs… mais pas seulement : on va y inclure pas mal de choses de l’époque, comme la guerre avec le mari de Macalister qui reviendra du Vietnam.

Ce qu’on connaît des années 50-60, c’est le côté idyllique : les gens bien habillés, les belles voitures, le design… On est nostalgique de cette beauté mais à part ça l’époque était vraiment « merdique » : la femme n’avait pas de droits, il y avait la guerre, pas de presse libre, le mouvement homosexuel n’existait pas…

D’où vos précisions souvent en note, sur la chasse aux communistes de McCarthy, par exemple…

Oui, on veut vraiment en parler : montrer d’un côté une histoire joyeuse mais pas pour autant oublier les côtés sombres de cette époque.

D’ailleurs Bebe, votre héroïne hôtesse de l’air, est une femme en avance sur son époque…

Tout à fait ! En plus, c’est une fille qui n’arrive même pas à imaginer son pouvoir érotique. Elle vit comme elle l’entend et c’est tout : c’est un peu l’héroïne de cet album malgré elle.


On joue certes avec le fantasme de l’hôtesse de l’air, pour mettre en avant cette époque où l’avion était pour une élite et donc où être hôtesse de l’air c’était y appartenir… Elle a beaucoup d’admirateurs, et le vit simplement.

Et qui sera le héros du deuxième tome ?

Cole, l’artiste, va décider de bâtir une communauté hippie. Donc on va parler des hippies ! Et le frère de Bebe Newman arrive dans le quartier et, en même temps, il y a des vols qui commencent… Comme le concierge est très intéressé par tout ce qui se passe dans le voisinage, les aventures ne font que commencer !


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