ZOO

Handicap, Metal et Extraterrestres !

S’amuser avec le lecteur

Comment es-tu arrivé à la BD ?

Je n’ai pas trop bossé à l’école, donc j’étais toujours le dernier de la classe. J’ai fait des études de céramiste et ai eu un CAP ainsi qu’un brevet des métiers d’art. Le dessin c’est resté une passion mais à la fin de mes études de céramique vu qu’avec mon handicap je tombais souvent, je n’osais plus trop sortir de chez moi… J’avais peur du regard des gens. J’ai donc cherché du travail par internet, donc j’ai fait entre autres des caricatures pour des journaux. Je suis passé par la porte de derrière pour arriver à la BD, comme d’hab’ !


Recherche de personnages

Le dessin, c’est mon refuge : je ne suis pas un mec énervé mais j’ai besoin de vomir ma colère. Avant je faisais beaucoup de métal, maintenant je me réfugie dans le dessin. J’ai commencé en recopiant beaucoup de Gotlib !

Ensuite quand Run a sorti Mutafukaz, j’ai kiffé et je le suivais sans arrêt sur le net ! Quand il a balancé une planche pour une colorisation sur internet, je lui ai renvoyé et j’ai été invité à venir chez Ankama. J’ai bossé plusieurs mois chez eux, mais j’ai eu des soucis de santé et travaillais pas assez vite, donc j’ai lâché l’affaire.

Comment travailles-tu avec Ledouble ?

On s’appelle énormément ! Ledouble a écrit un scénario après qu’on a parlé. On a créé plein de croquis de personnages qu’on conserve pour les intégrer à l’histoire. On a très vite fixé notre début et notre fin, entre les deux, on trace notre chemin au fur et à mesure.

Extrait d'une planche en cours

Pour chaque tome, il me livre un premier storyboard avec des dessins à la Simpson. Moi je les récupère, les passe en bleu et redessine par-dessus pour les modifier. Je lui renvoie le tout et là on change encore des choses et ajoute des détails. Une fois que c’est validé, c’est parti pour l’encrage. Pour finir, je fais la couleur, la partie où je me sens le plus à l’aise.

On parle beaucoup et on se laisse souvent carte blanche mutuellement. Et bien sûr on se souffle aussi plein de références pour faire encore plus de parodie.

D’ailleurs où situez-vous Friskoz ?

C’est un gros mélange, des fenêtres françaises dans une ville à l’américaine : on ne situe pas trop cette ville pour qu’elle soit mystérieuse… Bref, c’est là où vous l’imaginez.

D’ailleurs tu impliques beaucoup le lecteur !

On joue beaucoup avec le lecteur ! Chaque début de chapitre est une parodie d’affiche de film d’horreur. Chaque fin de chapitre est comme une fin de Cobra, en une sorte de crayonné.

On multiplie ces choses-là : par exemple sur le premier tome, on a lancé le défi aux gens de compter le nombre de fois où on voit Mouetteman, qui est caché dans pas mal de vignettes. Et à la fin du deuxième tome, j’ai créé une sorte de cahier de vacances, avec un jeu de l’oie version Friskoz avec des règles maison auquel le lecteur pourra jouer ! En gros mon but, c’est de faire rire et de s’amuser tous ensemble…

En fait, je suis très Disney : dans nos histoires, j’adore mettre en scène des enculés pour ensuite les dégommer. Que ça finisse bien, même si on est dans un univers hyper trash !

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