Tous les enfants deviennent grands...
Dans Furie, vous sortez du monde de l’enfance pour entrer dans celui de l’adolescence et des jeunes adultes. Est-ce une volonté de faire évoluer votre écriture et les préoccupations de vos personnages ?

Joris Chamblain : J’ai beaucoup écrit pour les enfants entre 6 et 10 ans. Plus j’évolue dans mon écriture et dans mes projets, plus je m’aperçois que mes personnages grandissent. Je veux aussi montrer aux éditeurs que je sais faire car avec mes albums précédents je suis estampillé jeunesse et j’ai du mal à passer mes projets adultes. C’est un mal tout relatif car j’ai plein de nouveaux projets, je ne me plains pas ! Mais d’un projet à l’autre, j’essaie de faire grandir mes personnages : un jour les éditeurs s’apercevront que je fais aussi du roman et de la BD adulte.
Le succès vous permet finalement de choisir. Est-ce qu’il vous permet aussi d’oser plus de choses ?
Joris Chamblain : Moi j’ose tout : écrire c’est écrire que ce soit pour les adultes ou les enfants. Ce sont les éditeurs en face qui sont plus réticents à ce que je place des projets différents. Bien sûr ça flatte l’égo d’avoir Milan, Dargaud ou Glénat qui me contactent, c’est très gratifiant et ça prouve que mon travail plaît. Après c’est à moi de rester droit dans mes baskets, sincère dans mon propos et ne pas faire n’importe quoi.
Où en êtes-vous de ce gros projet qu’est Nanny Mandy ?

Joris Chamblain : C’est effectivement un gros projet puisqu’on a déjà signé chez Kennes pour six tomes avec deux sorties par an, deux albums BD plus la version roman. Ça sera illustré par Pacotine et mis en couleur par Virginie Blanchet. Nanny Mandy c’est une nounou anglaise qui, dans chaque tome, va aider un enfant à surmonter une épreuve de la vie. C’est une belle aventure qui démarre.
Comment avez-vous rencontré Pacotine ?
Joris Chamblain : Ma compagne est agent artistique et elle a un panel d’illustrateurs assez énorme. Du coup, je me nourris assez des gens avec qui elle travaille. Il y avait aussi une contrainte technique : il fallait quelqu’un qui ait du talent et qui travaille très vite pour faire deux albums par an, ce qui n’est pas donné à tout le monde. J’aime le travaille de Pacotine, elle a apporté le côté très pétillant qu’il fallait pour le personnage.
Pour résumer, Les Carnets de Cerise, Sorcières Sorcières, Enola et les animaux extraordinaires, Nanny Mandy ? Ça sera tout ?
Joris Chamblain : Un one-shot avec Anne-Lise Malin qu’on va signer très bientôt et un autre album jeunesse avec Lucile qui s’appelle Quand papa n’est pas là. J’ai plein de projets dans mes cartons, dont je ne parle pas encore, mais y’a du boulot ! Je suis amoureux de tous mes livres !

Enola, en pleine enquête sur la gargouille
Et vous Lucile quels sont vos projets ? En avez-vous en dehors de votre collaboration avec Joris ?
Lucile Thibaudier : J’en ai mais je suis obligée de les mettre de côté pour l’instant car je n’ai pas le temps et parce que je veux me faire plaisir sur Sorcières Sorcières, Enola et Quand papa n’est pas là. Pour l’instant, le reste j’y reviendrai plus tard. J’ai quand même un roman illustré chez Ozon, qui s’appelle Peur sur le ranch. C’est la suite de L’Echange écrit par Claire Bertholet.
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