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La Biguden du soleil levant

Juste après sa sacrée série Norman, Stan Silas part en Bratagne aux côtés de Biguden. Cette petite japonaise très douée en arts martiaux se retrouve naufragée en Bretagne, entre personnages magiques et grand-mères fortes en gueule. L’auteur de cette série d’aventure tout public revient sur son histoire déjantée !

De sacrés caractères

Comment est né ton univers, grand écart entre Japon et Bretagne ?

Ca s’est fait assez naturellement pour deux raisons très simples : je regardais plein d’animés à la télé avec le fameux Club Dorothée et j’habite en Bretagne. Finalement les deux cultures sont assez proches, chacune avec un folklore assez important.

Je voulais qu’il y ait un personnage marquant du folklore dans chaque album : l’Ankou dans le premier tome, Bugul Noz, l’enfant berger, dans le deuxième, et dans le troisième surprise ! Bien sûr, il y a aussi des personnages récurrents comme les korrigans ou les fées qui, eux, n’ont pas trop d’importance.

C’est donc la Bretagne qui t’inspire ?

A la base, on m’a demandé de dessiner une mascotte pour l’association Rennes-Japon. J’ai créé une biguden avec des tongs en bois. Comme l’association ne l’a pas pris, j’ai gardé le personnage et j’ai développé l’univers à partir de là, en me demandant à quoi ressemblerait sa grand-mère…

A l’époque, j’étais en train de terminer le dernier Norman. C’était terrible car pendant tout le dernier tome, je pensais à Biguden. Heureusement que le scénario de Norman était déjà fini sinon ça aurait vraiment été compliqué.

Quels personnages sont nés en premier ?

Biguden et la grand-mère sont arrivées très vite car je les adore. Goulwen, assez passif et rêveur, est entouré de femmes très fortes. C’est un choix malgré moi : j’aime bien les filles au taquet. Ca doit être mon côté féministe ! [Rires] Il y aura même une surprise, mais j’en dis pas plus...


Assez fade, Goulwen sert finalement de liant entre tous les personnages, tout en cherchant son papa. Pour raconter, je pars surtout de ce qui n’est pas dit, donc c’est au lecteur de découvrir les détails. S’ils trouvent c’est bien, sinon tant pis, je leur révèlerai pas qui est le papa de Goulwen.

Et tes petits rôles, tu les as cherchés où ?

Pour moi, une bonne bande dessinée c’est avant tout des personnages secondaires. Ce sont eux qui ont les petits défauts et les personnalités les plus fortes. Ils ne créent pas exactement l’histoire mais ils donnent envie de la continuer. Je suis très attaché à eux, et ils existent vraiment dans ma tête ! [Rires]

Il y a aussi en toile de fond, une famille décomposée…

Il y a beaucoup de toiles de fond dans Biguden et celle-là est peut être la plus importante, vu que la mère et la grand-mère vivent exactement le même schéma du couple foiré avec père absent et éducation galère.

Comme mon scénario naît de mes personnages, mon fil directeur tient en 3 lignes. Ce qui donne de la densité à l’histoire, ce sont toutes ces toiles de fond et les personnages secondaires.

Quoi de mieux pour faire avancer l’histoire qu’une confrérie secrète…

Comme les biguden ne sont plus beaucoup, je me suis dit qu’elles n’avaient pas intérêt à réveiller la magie, qui est souvent dangereuse en Bretagne. Elles communiquent ensemble par un téléphone secret mais sont comme une organisation mise en sommeil. Si la magie se réveille, c’est toute la Bretagne qui est menacée, donc les dernières biguden essaient de laisser tout cela s’éteindre sans trop faire de bruit… et bien sûr c’est pas comme ça que ça va se passer !


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Commentaire (1)

GRAND prix de la BD sushi-bretonne !

Le 16/03/2015 à 20h26